On l’appelle aussi Analyse Transgénérationnelle ;
La psychogénéalogie est une méthode thérapeutique qui se concentre sur l’étude de l’histoire familiale, des événements marquants, des traumatismes, des secrets et des non-dits qui peuvent avoir un impact sur la vie des descendants. Selon cette approche, les blessures et les schémas de comportement hérités de nos ancêtres peuvent se transmettre de génération en génération, et influencer notre façon de penser, de ressentir et d’agir dans le présent.
Le travail en psychogénéalogie consiste à remonter dans l’arbre généalogique pour identifier les événements marquants, les maladies, les deuils, les croyances limitantes, tous types de lourdeurs qui ont pu avoir un impact sur la vie de la famille, et qui entravent le patient aujourd’hui. En prenant conscience de ces liens, il comprend la raison des répétitions de comportements, de choix et d’évènements : il répète en fait de manière inconsciente tout ceci par fidélité familiale.
En savoir plus sur la fidélité familiale inconsciente ici
La psychogénéalogie peut être utile pour comprendre les origines de certains troubles émotionnels ou comportementaux, tels que l’anxiété, la dépression, les phobies, les addictions, les troubles alimentaires, les difficultés relationnelles, etc. En travaillant sur les mécanismes inconscients qui ont été transmis de génération en génération, le patient se libère, s’apaise et trouve un nouvel équilibre dans sa vie.
Son travail permet aussi d’amorcer la guérison de toute sa lignée grâce au changement d’énergie des évènements dans l’arbre. Il est le dernier maillon de la chaîne qui choisit de rompre le cycle de la souffrance, et libère en même temps sa propre descendance de la transmission des mémoires négatives.
En savoir plus sur la transmission familiale ici
Si elle permet de révéler les héritages d’évènements négatifs et leurs répercussions, la psychogénéalogie permet aussi de mettre en lumière les héritages positifs de l’arbre : les qualités, les modèles transmis, les croyances positives etc. En résumé, elle soulage le descendant des transmissions négatives pour garder les enseignements bénéfiques.
Origines et histoire de la psychogénéalogie
La « Psycho-Généalogie », soit la psychologie de nos ancêtres, trouve son origine dans le courant de la psychanalyse. C’est à partir des années 1970 que des psychanalystes Français comme Anne Ancelin Schützenberger ou encore Didier Dumas ont commencé à s’intéresser à l’histoire familiale des patients, en cherchant à comprendre les liens entre les événements passés et les problématiques actuelles.
Elle regroupe les disciplines suivantes, en y ajoutant la dimension généalogique et la répétition de schémas :
- L’analyse transactionnelle : l’analyse des interactions entre les personnes et le « pourquoi » elles communiquent ainsi. Plus sur ce sujet ici
- La programmation neuro linguistique (PNL) : l’analyse de la personne avec elle-même, ses stratégies de réussites ou d’échecs, ce qu’elle utilise de son vécu dans ses apprentissages. Plus sur ce sujet ici
- L’analyse systémique : l’analyse des agissements d’une personne dans ses systèmes (famille, travail, amis…) et les impacts. Plus sur ce sujet ici
Au fil des années, la psychogénéalogie s’est développée en France et dans d’autres pays, donnant lieu à de nombreuses variations et adaptations. Aujourd’hui, elle est considérée comme une approche thérapeutique complémentaire. Elle peut être utile en parallèle d’autres accompagnements thérapeutiques, tels que la psychanalyse, la psychothérapie, la thérapie familiale, la thérapie brève, etc
A qui s’adresse la psychogénéalogie ?
La psychogénéalogie s’adresse à toute personne qui souhaite comprendre les liens entre son histoire familiale et ses problèmes actuels (relationnels, professionnels, financiers…)
Les raisons qui peuvent pousser une personne à consulter en psychogénéalogie sont très larges, parmi elles :
– Mieux comprendre son identité et sa place dans la famille
– Comprendre ses héritages familiaux et culturels
– Une difficulté à faire des choix, à trouver sa voie
– Une difficulté à se libérer des attentes familiales
– Une sensation de lourdeur familiale (secrets, non-dits, conflits, dysfonctionnements)
– Des problématiques liées à la fertilité et à la parentalité
– Des répétitions de situations, d’évènements et de choix
– Des conséquences d’abus moral, physique, sexuel
– Des deuils non faits (morts brutales, décès prématurés…)
… voir la liste entière ici
Bien choisir son thérapeute en psychogénéalogie
Le choix d’un thérapeute en psychogénéalogie est une étape importante pour le succès de la thérapie. Voici quelques éléments à prendre en compte pour bien choisir :
Les qualifications du thérapeute :
assurez-vous que le thérapeute a une formation en psychogénéalogie ou dans une approche thérapeutique similaire. Vérifiez ses compétences et son expérience professionnelle.
Il est possible de retrouver plusieurs appellations de titres de professionnels qui exercent dans le domaine de la psychogénéalogie, les voici classés par ordre de qualification :
- Technicien(ne) en psychogénéalogie
- Praticien(ne) en psychogénéalogie / Thérapeute transgénérationnel(le) / Psychogénéalogiste
- Maitre praticien(ne) en psychogénéalogie (psychogénéalogiste pluri disciplinaire)
(Attention : beaucoup de thérapeutes exerçant la psychogénéalogie ne sont pas formés ni certifiés.)
Les recommandations :
regardez les avis et témoignages d’autres patients sur les différentes plateformes du professionnel (Google, site internet, réseaux sociaux…)
La relation avec le thérapeute :
la relation entre le thérapeute et le patient est très importante en accompagnement thérapeutique de manière générale. Assurez-vous de vous sentir à l’aise avec la personne, que le lien soit fluide et de confiance, pour que votre travail soit le plus bénéfique possible. Faites confiance à votre ressenti lors de vos premiers échanges.
Chaque thérapeute, tout comme chaque individu a un univers et une énergie différente, trouvez celui qui correspondra à votre sensibilité.
Les méthodes et les techniques utilisées :
demandez au thérapeute quelles sont les méthodes et les outils qu’il utilise en psychogénéalogie, sa façon de travailler. Tous les professionnels n’utilisent pas les mêmes outils. Renseignez-vous sur les siens pour savoir s’ils conviennent à vos besoins.
Les tarifs :
renseignez-vous sur les honoraires du thérapeute, ainsi que sur les modalités de paiement. Assurez-vous que le coût de la thérapie soit abordable pour vous.
En prenant en compte tous ces éléments, vous pourrez choisir un thérapeute en psychogénéalogie qui convient à vos besoins, à vos attentes et à votre sensibilité.
Outils et méthodes complémentaires à la psychogénéalogie
En complément de la parole, il existe différents outils complémentaires pour explorer les liens entre l’histoire familiale et les problématiques actuelles du patient.
Voici quelques exemples :
Le dessin de l’arbre généalogique intuitif :
le patient dessine son arbre de manière intuitive, la façon dont il visualise sa famille, et se place dessus ; Le thérapeute interprète ensuite le dessin, fort en signification, puisque c’est l’inconscient qui a représenté sa vision de la généalogie. En savoir plus l’arbre intuitif ici
La construction du génogramme (ou génosociogramme, ou arbre normé en psychogénéalogie) :
Le thérapeute et le patient construisent ensemble l’arbre généalogique rempli de toutes les informations familiales, évènements marquants, dates, liens entre les personnes etc et obtiennent une vue d’ensemble qui servira à l’analyse.
En savoir plus sur le génogramme ici
Les actes symboliques :
Le thérapeute propose à son patient une action personnalisée à réaliser en fonction de son histoire, de la situation à dénouer, de sa personnalité. L’acte permet d’annuler l’énergie négative transmise par un évènement (ou le lien à un ancêtre) dans la lignée et de le remplacer par une énergie positive ; Il s’agit d’une reprogrammation dans le cerveau reptilien du descendant.
En savoir plus sur les actes symboliques ici
Le changement d’empreinte, ou hypnose ericksonienne appliquée à la psychogénéalogie :
A travers cet exercice d’hypnose, le thérapeute remonte les générations de la lignée du patient en questionnant les mémoires familiales pour identifier l’ancêtre « source » qui a vécu l’évènement traumatique lié au problème actuel du descendant. Après avoir procédé à la guérison de la mémoire de l’ancêtre, toute la lignée (ainsi que le descendant) est libérée de l’empreinte de cette mémoire. En savoir plus sur cet exercice ici
La numérologie appliquée à la psychogénéalogie :
Elle permet d’analyser les dates dans le génogramme du patient : les répétitions de dates, celles qui se ressemblent et donc d’interpréter dans le détail les liens entre les personnes, les évènements etc
En savoir plus sur ce sujet ici
Les constellations familiales :
Le thérapeute réunit un groupe de personnes parmi lesquelles le patient choisit celles qui représenteront des membres de sa famille étant impliquées dans un conflit qu’il n’a pas pu régler. Il voit jouée devant lui la scène de ce conflit, qui lui révèle des zones cachées de l’évènement pour développer un nouveau regard, et, parfois, résoudre le conflit.
La visualisation :
cette technique consiste à se replonger dans des scènes familiales pour explorer les émotions et les ressentis qui y sont associés. Elle permet de se connecter à des souvenirs enfouis et de mieux les comprendre.
Comment se déroule un accompagnement en psychogénéalogie ?
Un accompagnement en psychogénéalogie peut varier d’un thérapeute à l’autre, mais voici un aperçu général de ce à quoi vous pouvez vous attendre :
Certains thérapeutes proposent un premier entretien téléphonique gratuit pour établir le contact et que vous puissiez exprimer votre demande. Cela permet au thérapeute de savoir si la problématique relève bien de la psychogénéalogie, et de savoir s’il peut vous venir en aide ou s’il doit vous rediriger vers un autre professionnel.
La première séance : Lors de la première séance, vous arrivez avec certaines informations familiales collectées -demandées au préalable par le thérapeute-. Il s’agit d’informations que vous connaissez. (Celles que vous ne connaissez pas peuvent être récupérées dans l’inconscient familial à l’aide de l’hypnose – en savoir plus sur le sujet ici-).
Vous emmenez également le croquis de la vision intuitive de votre arbre généalogique, et le thérapeute l’interprète.
Les premières séances (début d’accompagnement) : Construction du génogramme par le thérapeute, en collaboration avec vous ; Il s’agit de votre arbre généalogique avec tous les évènements, les dates, les histoires de chacun, les liens entre les personnes etc. Cette phase prend quelques séances en fonction de ce que vous connaissez de votre arbre, et du nombre de générations que le thérapeute choisit d’explorer avec la conscience (éléments connus).
Les séances suivantes (milieu d’accompagnement) : Les séances suivantes seront consacrées à l’analyse et la mise en lumière des fidélités inconscientes de l’arbre, l’approfondissement, l’exploration, le travail sur les émotions et les ressentis, le rééquilibrage des liens familiaux, l’intégration des découvertes, etc. Le thérapeute utilise ses différents outils et méthodes en séance et hors séance (les actes symboliques, par exemple, sont réalisés par le patient hors séance) afin de travailler aux objectifs et résolution de problématiques.
La fin de l’accompagnement : une fois que les objectifs de l’accompagnement sont atteints, le thérapeute vous proposera une séance de clôture pour faire le bilan. Si d’autres choses restent à travailler, vous poursuivrez sur une autre thématique ; Si les objectifs ont tous été traités et atteints, l’accompagnement s’arrête.
L’accompagnement en psychogénéalogie est un processus personnel et évolutif qui peut varier d’une personne à l’autre. Il demande de l’engagement et de la motivation pour explorer en profondeur son histoire familiale et ses problématiques actuelles.
Combien de séances faut-il compter pour un accompagnement en psychogénéalogie ?
Le nombre de séances nécessaires pour un accompagnement en psychogénéalogie dépendra de plusieurs facteurs, tels que l’objectif de l’accompagnement, la complexité de l’histoire familiale, la fréquence des séances, la régularité des rendez-vous, etc. Il est difficile de donner un chiffre précis, car chaque accompagnement est différent.
Il est courant de prévoir entre 5 et 15 séances pour un accompagnement.
Il est important de souligner que le travail en psychogénéalogie demande du temps et de la patience. Il peut y avoir des moments plus ou moins inconfortables à traverser, mais ils sont souvent nécessaires pour progresser et pour le processus de libération.
Combien coûte une séance en psychogénéalogie ?
Le coût d’une séance en psychogénéalogie peut varier en fonction de plusieurs facteurs, tels que la région géographique, l’expérience du thérapeute, la durée de la séance, etc. En général, le coût d’une séance de psychogénéalogie se situe entre 50 et 150 euros.
Il est important de noter que certains thérapeutes en psychogénéalogie peuvent proposer des tarifs adaptés en fonction de la situation financière de leurs patients. Il est donc conseillé de se renseigner auprès du thérapeute pour connaître les tarifs et le fonctionnement.
Livres et Ouvrages sur la psychogénéalogie
Il existe plusieurs livres et ouvrages sur la psychogénéalogie qui peuvent être utiles pour approfondir cette pratique. Quelques exemples :
- « Aïe, mes aïeux ! » de Anne Ancelin Schützenberger
- « La boîte à outils de la psychogénéalogie » de Anne Ancelin Schützenberger
- « La psychogénéalogie : Comprendre son histoire familiale et mieux se connaître » de Sophie Guedj-Metthey
- « La psychogénéalogie pour mieux vivre sa vie » de Marie-Lise Labonté
- « Le grand livre de la psychogénéalogie : Les secrets de famille, de la psychothérapie à la spiritualité » de Chantal Rialland
- « L’arbre de vie : Introduction à la psychogénéalogie » de Michel Diviné
- « Voyage au pays des aïeux » de Maria Dolorès Sanchez
Et bien d’autres…
La liste complète des ouvrages ici
Ces livres abordent différents aspects de la psychogénéalogie, tels que l’analyse de l’arbre généalogique, l’impact des secrets de famille, les traumatismes transgénérationnels, etc. Ils peuvent être une excellente ressource pour mieux comprendre cette pratique et approfondir sa connaissance de soi.
Marina Lecroart K – Tous droits réservés
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